6 mai 2017 : Journée mondiale du coloriage

journée mondiale du coloriageAujourd’hui, le dessin et la peinture n’occupent plus qu’une place mineure dans les activités des enfants français. Les supports numériques ont supplanté les activités créatives parmi les loisirs préférés des enfants. Ce phénomène est renforcé par le fait que les parents sous-estiment l’importance du dessin et de la peinture dans le développement d’un enfant. Le 6 mai, aura lieu la Journée mondiale du coloriage, dont le but est de remettre le papier, les crayons et les pinceaux au goût du jour, car ce sont des outils qui préparent les enfants pour l’avenir.

La plupart des parents français considèrent que la peinture et le dessin sont bons pour stimuler la créativité et les facultés motrices. Mais beaucoup ignorent que dessiner avec un crayon renforce également le sens de la perception, stimule la concentration et la pensée analytique, et consolide les structures cérébrales, favorisant l’apprentissage.

L’influence positive du dessin et de la peinture sur le développement émotionnel est encore moins connue. En choisissant eux-mêmes les couleurs, formes et motifs de leurs dessins, les enfants se détendent tout en développant leur persévérance et leur résistance au stress. La créativité peut ainsi contribuer de différentes manières à la santé psychique de l’individu. Ce calme induit par le dessin, le coloriage et la peinture est bénéfique et vital au développement de l’enfant, comme l’explique Liliane Holstein, psychanalyste à Boulogne-Billancourt : « Pris dans la course folle de l’hyper activité et la vie trop stressante des adultes, les enfants sont contraints de s’adapter à des rythmes qui sont contre nature pour eux. Or, pour se construire psychiquement, les enfants ont besoin de calme et d’une alternance douce entre les périodes d’activité, par exemple jeux, école, vie sociale, sport, vie familiale et de temps calmes, pendant lesquels ils peuvent vivre à leur rythme, se reposer, avoir une activité artistique non imposée, lire, rêver, dessiner sans contrainte, colorier, peindre et même parfois s’ennuyer un peu, car contrairement à ce que l’on pense, ce que l’on nomme ennui, est hautement créatif, car les pensées élaborées alors sont riches de rêves et d’envies et de métabolisation du réel vécu par l’enfant, le reste du temps. »

Les vertus du papier supérieures à celles de l’écran

D’après une étude réalisée en 2016 par l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire, 47% des enfants de moins de 3 ans utilisent régulièrement des tablettes et des smartphones (48% pour les enfants de plus de 3 ans). Environ 29% des parents interrogés ont répondu que leurs enfants utilisent également des programmes de peinture sur leurs tablettes et autres appareils numériques. La psychanalyste Liliane Holstein précise : « Une page blanche est vécue comme une « promesse » pour un enfant, une promesse de bonheur dans la créativité. Il sent qu’il « va se passer quelque chose », que son imagination, tant dans le dessin que dans le coloriage, va lui permettre de traduire sur du papier ses images mentales, alors que dans la réalité de sa vie, en général toutes les créations sont l’apanage des adultes. Une image sur un écran, ne peut pas produire cet effet, car elle est gén��rée par la créativité d’un graphiste adulte, par un « autre ». Se retrouver avec sa feuille blanche et ses crayons, est l’assurance d’un délicieux moment avec soi. Et pour les enfants comme pour les adultes, cela devient un luxe. »

À propos de la Journée mondiale du coloriage

C’est pour susciter une prise de conscience de l’importance du dessin et du coloriage que STAEDTLER a mis en place en 2008 la Journée mondiale du coloriage. L’entreprise souhaite faire naître un nouvel engouement pour le dessin et la peinture et donner aux parents des astuces et conseils pour s’y adonner avec leurs enfants. D’ailleurs, le coloriage n’est pas seulement bon pour les enfants, il l’est également pour les adultes !

Auteur de l’article : L'auteur

Enseignant-chercheur de formation, je m'intéresse aux écoles alternatives depuis 2012, année où j'ai dû réfléchir à la scolarisation de mon premier enfant et où il m'est apparu que je voulais pour lui une école différente, bienveillante. Depuis, je me passionne pour l'éducation alternative et la parentalité positive. J'aime faire découvrir des écoles innovantes.