Les 7 avantages d’une école démocratique de type Sudbury

Il y a depuis quelques années en France un véritable boom des écoles démocratiques de type Sudbury. Ce développement est-il lié à l’essor de la parentalité positive et bienveillante dans les pratiques éducatives ? Sans doute. Alors que les établissements Montessori se multiplient, un autre modèle émerge petit à petit : les écoles démocratiques. Quelles sont les caractéristiques de ces écoles qui les distinguent des autres pédagogies alternatives ? Et quels sont leurs atouts ?

Qu’est-ce qu’une école démocratique de type Sudbury ?

Comme son nom l’indique, l’éducation démocratique repose sur la démocratie comme fondement de l’école, et comme « outil » éducatif. Une école démocratique fonctionne selon des principes démocratiques, et repose sur des valeurs comme la souveraineté de l’individu, le droit à chacun de disposer de lui-même, l’égalité, la liberté, la justice et le respect. Nous allons voir plus en détails dans la suite de l’article comment ces principes sont appliqués au quotidien.

Les écoles démocratiques existent depuis les années 1920, la plus ancienne toujours en activité étant Summerhill, fondée en 1921 par Alexander Neill. Dans les années 1960, de nombreuses « Free Schools », inspirées par le modèle de Summerhill, virent le jour aux États-Unis. En 1968, la Sudbury Valley School fut créée à Framingham, dans le Massachusetts. C’est elle qui servit d’inspiration aux premières écoles démocratiques en France (La Croisée des Chemins à Dijon, en 2014 et l’Ecole Dynamique à Paris, en 2015). D’où le terme d’école Sudbury ou Sudbury School…

Toute école démocratique n’est donc pas forcément de type « Sudbury » : Summerhill, avec ses cours facultatifs, a un fonctionnement différent de la Sudbury Valley School, et les Agile Learning Centers sont un autre exemple d’écoles démocratiques, basées sur la méthodologie Agile… Il existe également des établissements publics expérimentaux dont le mode de fonctionnement se veut démocratique, comme le Lycée autogéré de Paris ou le Lycée expérimental de Saint-Nazaire. Dans cet article, nous n’aborderons que les écoles démocratiques d’inspiration Sudbury.

Quels sont les atouts des écoles Sudbury ?

Je tiens à préciser que mes enfants ont fréquenté deux écoles démocratiques de type Sudbury, ce qui me permet d’en parler pas seulement en théorie mais en toute connaissance de cause. :-) Ils ont également été dans deux écoles Montessori.

1. Bienveillance et justice

Aujourd’hui, la bienveillance est une valeur mise en avant dans la plupart des écoles alternatives (Montessori, Steiner-Waldorf, etc.), mais elle revêt une importance particulière dans les écoles Sudbury. Chaque membre de l’école, quel que soit son âge et son comportement, est traité avec bienveillance. Les rapports entre le personnel encadrant et les enfants/ados ainsi qu’entre les adultes eux-mêmes sont basés sur la Communication Non-violente de Marshall Rosenberg. De nombreux facilitateurs au sein de ces écoles ont suivi une formation dans ce sens. Certains sont même formés aux Cercles Restauratifs, une forme de justice réparatrice pour les communautés.
Le climat de non-violence est garanti par un règlement, et toute infraction aux règles peut donner lieu à une plainte d’un des membres de l’école qui sera traitée lors d’une réunion (appelée selon les établissements Conseil de Justice, Conseil de Médiation, Comité d’Enquête ou d’Arbitrage, Conseil de Paix, etc.). L’objectif étant que chaque individu évolue dans un milieu sécure. Il est donc pratiquement impossible de retrouver des phénomènes de harcèlement ou de brimades dans une école démocratique, et si cela arrivait malheureusement, cela serait traité et régulé, et non ignoré.

2. Le respect de la personnalité

L’une des raisons pour lesquelles je n’ai jamais souhaité mettre mes enfants dans le système classique, c’est qu’il laisse peu de place à la différence. Pour caricaturer grossièrement, pour moi, l’Éducation nationale, c’est un peu « Marche ou crève ». C’est un système auquel il faut s’adapter, se conformer. La personnalité de chacun n’est pas réellement respectée. Les élèves différents, ceux qui ne rentrent pas dans le rang, les originaux, les anti-conformistes sont moqués, brimés, parfois harcelés… et le système ne fait que peu ou pas grand-chose pour y remédier. Il suffit parfois de s’habiller différemment, d’avoir des occupations ou des goûts décalés, et on est montré du doigt, traité de « bizarre ». Dans les écoles Sudbury, tout le monde est accepté. On ne jugera pas quelqu’un à son look ou à son mode de vie.

3. Le respect du rythme

Les écoles Montessori en ont fait l’un de leurs fers de lance, mais c’est dans les écoles démocratiques Sudbury que j’ai constaté la mise en application réelle de ce principe. Dans sa première école Montessori, la directrice – une femme gentille et adorable par ailleurs – considérait que mon fils avait un « retard » en graphisme. Il avait 4 ans, c’était la première fois qu’il allait à l’école et spontanément, il était plus attiré par les activités pour les plus petits (2-3 ans). Sa maîtresse voyait cela d’un mauvais œil et l’incitait à aller vers des activités de « grands »… On nous a demandé de consulter une psychomotricienne pour qu’il travaille sur son « retard » graphique. Quid du respect du rythme de l’enfant ? Après, nous sommes peut-être mal tombés et il doit exister des écoles Montessori où le rythme de l’enfant est vraiment respecté, mais cela me semble difficilement compatible avec le fait de suivre un programme : la nécessité de suivre un programme impose de facto un rythme à l’élève : il devra savoir ou apprendre à faire telle ou telle chose à tel moment (sinon, le programme n’est pas respecté…). Comme le soulignait Sophie Bouquet-Rabhi, qui avait fondé une école Montessori et l’a fait évoluer en école démocratique girafe, le grand écart entre « respecter le rythme des élèves » et « suivre le programme » est impossible, contradictoire, incohérent…

Dans les écoles démocratiques, la notion de « retard » n’existe pas car on respecte réellement le rythme de chacun. Si un enfant apprend à lire à 10 ans et non à 6, ce n’est pas un problème, on ne dira pas qu’il est « en retard ». Et s’il apprend à lire à 4 ans, pareil, on ne dira pas qu’il est « en avance ». Chacun va à son rythme et est libre de le faire. De même que les enfants ont tous appris à marcher, à parler, à leur rythme… Il ne viendrait à l’idée d’aucun parent de forcer son bébé à marcher à 1 an s’il ne le fait toujours pas à cet âge, cela paraîtrait absurde et intuitivement, on saurait que ce serait contreproductif, alors pourquoi imposer un rythme uniforme à tous pour la lecture, le calcul, etc. alors que chaque être humain a naturellement son propre rythme d’apprentissage ?

4. La démocratie en action

L’Éducation Nationale prétend former des citoyens dans « l’école de la République ». L’intention est louable, mais à quel moment de la journée les élèves font-ils véritablement l’apprentissage de la démocratie ? De quels droits jouissent-ils ? La démocratie, ce n’est pas quelque chose qui s’enseigne et s’inculque lors d’un cours hebdomadaire, c’est quelque chose qui se pratique, qui se vit… Les élèves de l’école de la République vivent-ils en démocratie ? Il me semble qu’ils ont très peu de pouvoir. Le pouvoir n’est pas partagé : l’adulte détient quasiment tous les pouvoirs. L’élève n’a presque aucun droit de regard sur le fonctionnement de son école. Dans les écoles démocratiques, toutes les décisions concernant la gestion de l’école sont prises de manière collective, par le vote, et de manière égalitaire selon le principe 1 personne=1 voix (quel que soit l’âge). Dans ce type d’écoles, un enfant de 5 ans a donc autant de pouvoir qu’un adulte de 40 ans… Il me paraît à moi que cet enfant, ayant évolué dans un cadre démocratique, sera plus à même de comprendre ce qu’est la démocratie que celui qui ne l’a jamais pratiquée et aura juste suivi des cours d’éducation civique.

Les nobles principes de « Liberté, égalité, fraternité » sont beaucoup plus incarnés dans les écoles démocratiques que dans l’école républicaine. Cette égalité se retrouve dans tous les rapports que l’on peut observer entre les membres de telles écoles : alors que dans l’école traditionnelle, il y a une hiérarchie verticale adulte-élève (où l’adulte est le « sachant », « l’expert », et est considéré comme « supérieur » à l’élève), dans les établissements démocratiques, toute idée de hiérarchie entre les gens est bannie : les adultes, quels que soient leurs diplômes, leur âge ou leur expérience, ne se sentent pas supérieurs aux élèves, la relation est horizontale. Il n’y a pas cette condescendance ordinaire du professeur qui pense savoir mieux que l’élève (ce qu’il devrait faire/apprendre/savoir, etc.).

Cette horizontalité des relations se constate aussi dans les rapports entre les encadrants et les parents. Dans les écoles (pourtant Montessori) qu’avaient fréquenté mes enfants, il aurait été parfaitement incongru de tutoyer la directrice – qui en aurait peut-être été outrée – et une distance respectueuse s’était établie, alors que dans leur école Sudbury, nous avions développé des liens amicaux avec le personnel… Pour schématiser, les écoles classiques ont un mode de management à l’ancienne, de type paternaliste, alors que les écoles démocratiques correspondent à des organisations libérées. C’est d’après moi le mode d’organisation du futur.

5. La richesse du multi-âge

Les écoles Sudbury fonctionnent généralement en classe unique, de 3 à 19 ans (avec des variantes). C’est un principe qui existe déjà dans les écoles Montessori avec le système d’ambiances 2-3 ans, 3-6 ans, 6-12 ans, et qu’on commence aussi à introduire dans le public, mais il va ici beaucoup plus loin. Les vertus du multi-âge ont été démontrées : stimulation des plus petits par les plus grands, émulation, diminution de la compétition au profit de la coopération, meilleure cohésion du groupe, pour ne citer que les principales. Et plus prosaïquement : une plus grande richesse des relations. Pourquoi ne devrait-on côtoyer que des personnes de son âge ? N’y a-t-il pas une richesse formidable à fréquenter des gens d’âges différents ? Si l’école doit préparer à la vie en société et au monde de l’entreprise, il paraît absurde de regrouper les enfants par âges. En entreprise, nos collègues n’ont pas tous notre âge, il y en a des plus vieux, d’autres beaucoup plus jeunes, et il faudra savoir travailler avec tous ces gens-là. Dans la vraie vie, on a, je crois, des amis de tous âges. Le multi-âge n’est-il pas non plus une excellente solution contre les conflits de générations ? Un moyen de faire communauté ? De relier les gens, du bébé à la personne retraitée ? « Il faut tout un village pour éduquer un enfant ». Dans leur précédente école démocratique, mes enfants se sont pour la première fois fait des amis adultes, et cela est très agréable car une relation avec un adulte est différente d’une relation enfant-enfant.

6.  Une autre vision de l’enfant

Cette question de l’âge m’amène à mon prochain point : l’âgisme. Dans les écoles démocratiques, il n’y a pas d’âgisme. L’enfant et l’adolescent ne sont pas discriminés en raison de leur âge. Ils sont respectés dans leur souveraineté et leur dignité. Ils ne sont pas vus comme des êtres inférieurs qu’il faudrait dominer. Qu’est-ce que l’âgisme ? L’âgisme est pour l’âge ce que le sexisme est au sexe ou ce que le racisme est aux races. Il y a un siècle, on considérait que la Femme était inférieure à l’Homme (jugée moins intelligente, moins compétente…), et la majorité des gens trouvaient normal que les femmes n’aient pas le droit de voter, de travailler sans l’autorisation du mari, soient considérées au regard de la loi comme des mineures, etc. De nos jours, beaucoup d’adultes ont tendance à se considérer supérieurs aux enfants car ils se jugent plus forts, plus expérimentés, plus instruits, plus mûrs. Remplacez « adultes » par « hommes » et « enfants » par « femmes » (ou par « Blancs » et « Noirs ») dans la phrase précédente, et vous comprendrez ce qu’il y a de gênant, et pourquoi la discrimination envers les jeunes ne devrait pas être tolérée. Cela passe par une autre vision de l’enfant, et cela commence heureusement à venir avec toute la mouvance actuelle de parentalité bienveillante/positive.

7. L’absence de hiérarchie entre les filières et les métiers

Lorsque j’étais à l’école, il y avait clairement une hiérarchie entre les filières scientifiques et les filières littéraires, ainsi qu’entre la voie générale et la voie professionnelle. Faire une série littéraire, en gros, c’était faire partie des nuls (je ne sais pas si cela a changé depuis, mais j’en doute). J’ai donc fait une série S option maths parce que c’était la voie des bons élèves. Pas parce que j’aimais les maths ou me destinais à une carrière de scientifique, non, juste parce qu’il aurait été honteux et inconcevable de faire une série L et que « cela m’aurait fermé tellement de débouchés » (dommage, j’adorais les matières littéraires, et j’avais une facilité naturelle dans ces domaines-là…). De plus, ma prof de maths nous serinait que faire un bac L, puis aller à la fac nous mènerait tout droit au chômage… Une personne de ma famille élargie, intelligente et douée, a également dû passer un bac scientifique car ses parents considéraient que c’était le seul bac digne de ce nom, alors qu’elle était plutôt portée sur l’économie. Ce sont peut-être des cas extrêmes mais je pense qu’ils reflètent bien le mépris du système classique pour certaines filières et certains métiers. « L’élite » de la nation, ce sont les ingénieurs des grandes écoles. Les « cancres », eux, s’orientent vers les filières professionnelles, qui sont méprisées. Certaines professions, notamment les métiers manuels, sont dévalorisées, alors que les métiers dits intellectuels sont surestimés. Et pourquoi donc ? Il n’est pas de sot métier. La société a autant besoin de boulangers que de coiffeurs, de fleuristes ou d’ingénieurs. Une telle déconsidération n’existe pas dans les écoles démocratiques : si un enfant souhaite devenir plombier, boucher ou danseur, il sera libre de poursuivre cette voie, sans pression de la part des encadrants ni de ses parents. Apprendre à résoudre des équations du second degré n’est pas considéré comme plus important que de savoir coudre ou convaincre un auditoire. (personnellement, je n’ai jamais eu besoin de résoudre une équation dans mon quotidien, alors que savoir coudre ne serait-ce qu’un ourlet m’aurait été bien utile et dépannée plus d’une fois…).

Et c’est d’ailleurs la principale raison pour laquelle j’ai choisi ce type d’écoles : je souhaite que mes enfants s’épanouissent dans la voie qu’ils auront choisie, quelle qu’elle soit, et que ce choix soit respecté. Je suis convaincue que quand on s’investit dans quelque chose qu’on a choisi et qu’on aime profondément, on réussira car on finira par exceller dans ce domaine. Je suis attristée quand je lis des études révélant que la plupart des salariés font un métier qu’ils n’aiment pas ou qui ne les épanouit pas. Et pour moi, l’école traditionnelle aboutit la plupart du temps à cela. Les élèves arrivent au bac à 17/18 ans sans se connaître – logique, ils n’en ont pas eu le temps – et se demandent ce qu’ils vont bien pouvoir faire de leur vie. Tellement habitués à ce qu’on décide pour eux et à leur place ce qu’ils devraient faire, ils se retrouvent désemparés au moment de choisir leur voie. Et trop souvent, ils suivront, non pas leur passion, mais une voie ayant des « débouchés » ou se dirigeront vers une profession qui rapporte puisque dans notre société consumériste, réussir, c’est gagner beaucoup d’argent.

Cette liste d’avantages n’est bien sûr pas exhaustive mais mon article est déjà long. :-) On pourrait citer d’autres points forts comme le vivre ensemble, l’appartenance à une communauté, l’importance accordée à la nature, le développement des savoir-être (et pas seulement des savoir-faire), etc.

Ceci étant dit, le modèle Sudbury n’est ni une formule magique, ni la réponse à tous les maux de l’éducation. C’est un modèle qui n’est pas adapté à toutes les familles car il demande confiance et lâcher prise : confiance dans le fait que son enfant trouvera sa voie sans qu’on ait besoin de le forcer/pousser/contraindre, lâcher prise par rapport à d’éventuelles attentes sur ce qu’il devrait faire/apprendre. En France, les écoles démocratiques sont d’ailleurs très critiquées par ceux qui connaissent peu le modèle. La principale critique étant liée au fait que rien n’est imposé à l’élève – hormis le respect du règlement – et qu’il n’y a pas d’intention pédagogique. Les détracteurs pensent que si on ne force pas un enfant, il stagnera dans la fainéantise et que la coercition est nécessaire pour qu’il apprenne la grammaire, les maths, etc. (cet argument a pourtant été contesté de manière scientifique et empirique mais les préjugés ont la vie dure…).

De plus, lorsque l’on met sa progéniture dans une telle école, il faut s’attendre à essuyer les critiques de l’entourage qui ne manqueront pas de faire des remarques sur ce choix d’école. Les remarques sont généralement fondées sur des peurs, des préjugés et de l’ignorance, mais cette pression sociale et familiale est réelle et parfois dure à supporter (je connais une maman qui a dû changer tout son cercle d’amis car elle en avait marre d’être jugée et d’avoir à se justifier). Il faut également s’attendre à avoir des doutes et des inquiétudes parfois, en particulier si on commet l’erreur – bien humaine – de comparer ses enfants à des élèves scolarisés dans le système classique.

Pour toutes ces raisons, d’autres types d’écoles alternatives moins « radicales » et plus proches du système traditionnel seront peut-être plus adaptées à certaines familles : Montessori, Freinet, Steiner-Waldorf, Decroly, etc.

Si cela peut vous rassurer, l’étude du devenir des anciens élèves de la Sudbury Valley School a montré que non seulement ils ne finissent pas tous au chômage, mais que la plupart intègrent l’université de leur choix – et on sait à quel point les facs américaines sont sélectives – et exercent un métier qu’ils aiment (qui n’est pas nécessairement avocat, banquier ou ingénieur).

Si le sujet vous intéresse, vous pouvez l’approfondir :

(liste de ressources non exhaustive)

Personnellement, il m’a fallu plus d’un an de lectures intensives sur le sujet pour être convaincue par le modèle Sudbury, car il faut du temps pour se déconditionner, se débarrasser de ses peurs, ses préjugés et ses vieilles croyances. Moi aussi, je faisais partie de ces gens convaincus que la coercition était nécessaire à l’éducation… Et pourtant, j’étais déjà une personne attirée par les écoles alternatives.

Pour connaître les écoles démocratiques de type Sudbury en France, cliquez ici. La carte européenne est ici.

 

Crédits images : Unsplash

Auteur de l’article : L'auteur

Enseignant-chercheur de formation, je m'intéresse aux écoles alternatives depuis 2012, année où j'ai dû réfléchir à la scolarisation de mon premier enfant et où il m'est apparu que je voulais pour lui une école différente, bienveillante. Depuis, je me passionne pour l'éducation alternative et la parentalité positive. J'aime faire découvrir des écoles innovantes.